Le Vieux Sud, je l’ai découvert au printemps dernier, d’Atlanta, en Géorgie, jusqu’à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, poussé par une admiration sans borne pour Martin Luther King, mort assassiné le 4 avril 1968, à l’âge de 39 ans. Cette année, le président Barack Obama célèbre les 50 ans de la décision de Lyndon B. Johnson de consacrer l’égalité des Noirs et des Blancs devant le vote.
En dépit de la méfiance inculquée par Autant en emporte le vent, le roman de Margaret Mitchell, envers le Sud esclavagiste, raciste, conservateur et puritain, l’Amérique éprise de justice sociale ne serait pas, sans le Sud, ce qu’elle est aujourd’hui. Et la cuisine créole n’aurait pas si bon goût. Le Sud, terre de contrastes où se côtoient le pire et le meilleur, en apporte la preuve. Dans les villes moyennes, à l’image de Macon en Géorgie ou Montgomery en Alabama, qui longe le fleuve du même nom, on rencontre le sublime et le détestable, le charme de quartiers anciens où les façades des maisons de bois rutilent de couleurs vives, et la désolation des ghettos misérables. Les états du Sud de l’Amérique sont pour cette raison des territoires à part. Loin des illusions du rêve américain, avec ses pelouses bien entretenues, la réussite garantie ou, pire encore, le mythe des terres vierges, de la nature indomptée, où n’aurait vécu aucun Indien.
Les portes du paradis, qui s’ouvraient grandes aux temps des pionniers, se sont refermées depuis longtemps, mais le désir de sauver l’Amérique de ses démons ne s’est jamais tari.
Sur les pas de Martin Luther King
Dans ce Sud profond, le leader non-violent Martin Luther King s’est battu pour la reconnaissance de l’égale dignité entre Noirs et Blancs. Sur cette terre de brassage,...See more pictures on Marie France, magazine féminin The post Amérique : direction le Vieux Sud appeared first on Marie France, magazine féminin.